Big Bang

Tout a commencé le 23 juin 2019. Ce jour-là, j'ai regardé une vidéo qui expliquait la Relativité Générale, et ça a complètement changé ma manière de voir les choses. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à réfléchir sans arrêt à l’univers. Entre le 23 juin et le 18 juillet 2019, j'ai passé tout mon temps à faire des expériences de pensée dans ma tête.

La dernière semaine avant le 18 juillet, j'ai vécu entièrement dans ma tête. J'ai passé 99,99 % de mon temps à réfléchir en faisant des parallèles entre l'univers et la psychologie humaine. Dans ma musique Mes Galaxies dansent, je donne un exemple de cela avec la lumière. Des expériences de pensée comme celle-ci, j’ai dû en faire des milliers durant cette dernière semaine.

Mais le 18 juillet 2019, il s’est passé quelque chose… J'ai commencé à voir la réalité en superposition avec des mouvements de l’univers : des astres, des galaxies, des planètes qui se frôlaient, des collisions, des effondrements d'étoiles, des planètes qui se formaient grâce à la gravité… comme si tout un univers se mettait à bouger en tant que traduction de mes pensées. Comme si cet univers que je voyais apparaître devant moi, en superposition du réel, était une combinaison de ce que je voyais et de ce que je pensais. C’était comme si, au lieu de penser avec des mots, je pensais directement avec les mouvements de l’univers. Ce qui était incroyable, c'était qu'en pensant de cette manière, j'avais l'impression que mes pensées étaient infiniment plus précises qu'auparavant, quand je pensais avec des phrases et des mots. Comme si, jusqu’à présent, ma manière de penser avait été approximative, et que je découvrais la manière la plus fluide de penser. J’ai eu le sentiment de comprendre des choses qui ne pouvaient pas être expliquées avec des mots. J’essaye encore aujourd’hui de m’expliquer à moi-même ce que j’ai compris à ce moment-là, à travers mes nouvelles idées. C’est comme si, à travers chacune d’entre elles, se trouvaient des traces du 18 juillet 2019.

Il faut savoir que depuis avril 2019, j’étais en train d’écrire un album qui s’appelait Big Bang, et dont la version complète s’appelait Expansion. C'était un album dans lequel je m'exprimais sur ma vision de la psychologie humaine et sur ma philosophie de manière générale. Durant cette période d'écriture, à chaque fois que je faisais une nouvelle musique, je l’écoutais en boucle, en permanence, et ça finissait par influencer complètement ma manière de voir le monde. Chaque musique changeait ma façon de penser, comme si chaque nouveau morceau devenait mon repère et mon point de vue de la réalité du moment. En réalité, c'était une stratégie volontaire, car je me rendais compte qu’écouter en permanence mes réflexions à travers mes musiques influençait ma manière de voir le monde et me permettait de m’imprégner davantage de « moi-même ».

Et c’est avec cette stratégie que j’ai créé Rendors-toi. C’était une musique qui devait m’aider à revenir vers le réel, à retrouver des pensées plus normales, plus stables, car j'avais l'impression de « m'enfoncer à l'intérieur de moi-même ». En fait, Rendors-toi est venue conclure ce premier album, et c’est devenu mon guide de redescente vers le réel, en me donnant une « trajectoire de pensée ».

Ensuite, quelques mois plus tard, vers février et mars 2020, j’ai recommencé à faire des musiques pour raconter ce que j’avais vécu et compris à ce moment-là. Il y en a eu trois principales :

• Un fil entre deux infinis, qui résume ce que j’ai vécu autour du 18 juillet 2019 et les jours qui ont suivi. C’est une sorte de condensé de cette période en un seul morceau.

• Mes Galaxies dansent, qui résume d'une autre manière ce que j'ai vécu autour du 18 juillet 2019. Elle exprime aussi certaines de mes réflexions.

• Je pense donc je suis infini, qui représente ma première vraie conclusion sur tout ce que j’avais compris de l’univers à ce moment-là.

En résumé, Rendors-toi a marqué le moment où j’ai cherché à « revenir ».
Et les musiques qui ont suivi : Un fil entre deux infinis, Mes Galaxies dansent et Je pense donc je suis infini ont été ma manière de mettre en mots et en sons tout ce que le 18 juillet 2019 avait déclenché en moi.

Tout part de là.
Le 18 juillet 2019, c’est le point de départ de tout ce que j’ai construit ensuite, de toutes les idées que j’ai eues sur l’univers et sur la manière dont il fonctionne.